L’urologie est une discipline à la fois médicale et chirurgicale qui prend en charge le diagnostic, le traitement et le suivi des maladies de l’appareil urinaire de l’homme et de la femme ainsi que les problèmes spécifiques de l’homme (sexualité et fertilité) ou ceux de l’enfant (phimosis, testicule tordu ou non descendu, maladie de la jonction pyélo-urétérale, reflux vésico-urétéral, malformation de l’urètre ou de la verge...).
Diagramme emprunté au manuel d’information de l’association française d’urologie
C’est une discipline qui a été marquée ces dernières années par de nombreux progrès :
LA CANCEROLOGIE UROLOGIQUE
La cancérologie représente 40 % de l’activité de l’urologue. Il s’agit de la prise en charge de l’ensemble des cancers uro-génitaux (rein, surrénales, prostate, vessie, testicule, pénis...) et des complications urologiques des cancers du pelvis : utérus, ovaire, rectum, colon.
Le cancer de prostate est devenu depuis 2003 le premier cancer de l’homme en France.
Le cancer de vessie est le second cancer urologique en France.
La prise en charge des cancers urologiques est faite par l’urologue depuis l’étape du diagnostic au choix thérapeutique. Les décisions sont discutées et prises en Réunion de concertation pluridisciplinaire de Cancérologie Urologique. Ces réunions sont bimensuelles et regroupent les urologues, radiologues, radiothérapeutes, oncologues, anatomopathologistes, infirmière d’annonce…
Les recommandations du comité de cancérologie de l’association française d’urologie constituent la base de réflexion et de décision des dossiers d’urologie.
Ainsi, les interventions suivantes sont régulièrement réalisées :
http://urofrance.org/nc/lurologie-grandpublic/fiches-patient/resultats-d...
LA LITHIASE URINAIRE
La présence de calculs dans l’arbre urinaire est responsable de douleurs à type de coliques néphrétiques, d’infections voire même de destruction rénale. Les progrès en matière de traitement ont permis d’exclure quasiment aujourd’hui la chirurgie à ciel ouvert des alternatives thérapeutiques en matière de lithiase urinaire.
En matière de prise en charge des calculs urinaires, le comité de la Lithiase de l’association française d’urologie a clairement défini les recommandations de diagnostic, de traitement et de suivi de tout type de calcul.
Aujourd’hui en utilisant à bon escient les différentes techniques, on peut venir à bout des calculs quelque soit leur dureté, leur siège, leur taille ou leur nombre ; On fait appel à
La lithotripsie extracorporelle (LEC) pour des calculs de 6 à 15 mm dans le rein ou l’uretère. Depuis 2008, un passage bimensuel du lithotripteur mobile à la clinique VAUBAN permet le traitement extra corporel des calculs du rein et de l’uretère avec un double contrôle radiologique et échographique sous une neuroleptanalgésie légère permettant une prise en charge en ambulatoire des patients. 22 à 24 séances annuelles sont réalisées concernant 8 à 10 patients à chaque fois.
L’urétéroscopie dans le traitement des calculs de 6 à 20 mm de l’uretère et du rein après échec de LEC ou de première intention dans certaines circonstances bien définies.
Grâce aux progrès de la miniaturisation, de la qualité des fibres optiques, se développe l’urétéroscopie souple qui permet, de façon rétrograde par les voies naturelles, le traitement dans toutes les cavités du rein de calculs rénaux. Cette technique est renforcée par l’usage d’une source LASER (Holmium-YAG). Hospitalisation courte : 48 h (indice de satisfaction très élevé)
Quand les calculs sont volumineux, supérieurs à 15 mm de grand axe, situés dans le rein ou dans la partie haute de l’uretère, ils sont extraits par voie percutanée à travers un orifice de 5 à 7 mm de diamètre environ situé au niveau du flanc et qui permet d’accéder directement au rein du patient et donc au calcul pour le retirer. L’hospitalisation est courte, dépassant rarement 4 jours. La période d’arrêt de travail est brève, la reprise du travail est donc rapide. Cette technique appelée chirurgie percutanée du rein est très efficace mais elle est malheureusement peu répandue ; elle est proposée régulièrement à nos patients qui la nécessitent.
LES TROUBLES MICTIONNELS DE L’HOMME
Les troubles mictionnels de l’homme de plus de 50 ans sont le plus souvent dus à une augmentation naturelle et bénigne du volume de la prostate liée au vieillissement. Après l’épuisement du traitement médical, le traitement chirurgical (ablation par les voies naturelles ou chirurgie traditionnelle) est réalisé. Les techniques scientifiquement validées sont la chirurgie à ciel ouvert et la résection endoscopique. Elles sont de pratique courante dans notre établissement.
Il faut noter que le développement récent de la résection bipolaire de la prostate par voie endoscopique est considéré comme un vrai progrès en la matière
Cette technique est régulièrement réalisée à la clinique VAUBAN.
L’INCONTINENCE URINAIRE
L’incontinence urinaire constitue un handicap physique fréquent et un problème de santé publique. Le nombre de patients concernés est en augmentation croissante.
Le traitement est médical et chirurgical.
Il s’agit essentiellement de femmes mais aussi d’hommes, exceptionnellement d’enfants souffrant de fuites urinaires, de mictions trop fréquentes, d’envies pressantes d’uriner allant jusqu’à la fuite.
Chez la femme, la chirurgie de l’incontinence urinaire d’effort par bandelette sous urétrale (plus connue sous le nom de TVT ou de TOT) est couramment réalisée depuis près de 20 ans. Cette intervention a le mérite de pouvoir être réalisée chez des patientes âgées ou porteuses de maladies qui n’auraient pas pu prétendre à de pareils traitements avant cette technique.
Elles doivent donc bénéficier d’une évaluation très rigoureuse et en particulier urodynamique de leurs fuites. La disponibilité d’une chaîne d’urodynamique au cabinet facilite la prise en charge et l’exploration de ce problème urologique
Cette opération couramment réalisée se fait en ambulatoire avec un taux de guérison dépasse les 95 %.
L’examen urodynamique mesure les pressions dans la vessie et dans l’urètre et en particulier au niveau du sphincter (canal qui conduit les urines de la vessie à l’extérieur) dans le but de préciser les mécanismes des troubles urinaires. Il participe à l’analyse des troubles en complément de l’examen clinique et des autres examens complémentaires.
La possibilité de réalisation de l’examen urodynamique prend tout son intérêt chez les patients souffrants de troubles neurologiques (Maladie de Parkinson, Sclérose En Plaques, hémiplégie séquelle d’AVC) associés à des troubles mictionnels ce pour une meilleure précision diagnostique et donc thérapeutique.
Enfin, la prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort de la femme est aussi une opportunité pour diagnostiquer et éventuellement traiter le prolapsus des organes pelviens de la femme.
Dans les incontinences urinaires par hyperactivité vésicale, troubles urinaires faits de mictions trop fréquentes par impériosités -avec ou sans incontinence- rebelles aux traitements médicamenteux et après exploration urodynamique, on propose aujourd’hui les traitements alternatifs et en particulier l’injection intra-vésicale de Toxine botulique dans l’épaisseur de la paroi de la vessie dans les rebelles au traitement médical. Elle permet de ne plus avoir de fuites d’urine ni d’envies d’uriner urgentes et/ou trop fréquentes
LA VESSIE NEUROLOGIQUE
Elle entraîne rétention, incontinence, douleurs et infections.
Un des traitements en cas de rétention consiste en l’évacuation de la vessie par des sondages intermittents que se pratique le patient.
L’apprentissage de l’auto sondage et l’éducation mictionnelle sont réalisés au cours d’une hospitalisation brève de 24 à 48 h au maximum.
Les équipes paramédicales seront entrainées à la prise en charge et l’éducation des patients aux problèmes mictionnels et à la vidange vésicale par auto sondage.